Image-Bank-Survival-Guide-FR-ST-1-600


 

                • Vous cherchez à tirer des revenus réguliers de vos plus belles images?
                • Vous êtes un professionnels mais ne savez ni par où, ni par quoi, commencer?
                • Vous vous demandez quelle banque d'images faut-il choisir? 1, 2, 3 ou plus?
                • Vous ne savez pas ce que vaut une image?
                • Et encore moins à quel prix vous pourriez vendre les vôtres?
                • Vous vous demandez ce qui fait la différence entre Macro et Microstock?
                • Faut-il céder aux sirènes des sites vendant à bas coûts?
                • Ou vaut-il mieux se laisser tenter par les banques d'images haut-de-gamme?
                • Vous vous demandez si vous devez enfermer dans un contrat d'exclusivité avec une seule agence?
                • Quel pourcentage sur les ventes va-t-on vous proposer? Est-ce correct?
                • Dois-je prendre des photos, des vidéos, ou bien les deux?
                • Puis-je vendre directement mes images sur mon site?
                • Et en dehors du stock, que puis-je faire de mes images?



Si vous vous posez une ou plusieurs de ces questions, alors vous êtes au bon endroit

Cela veut aussi dire que vous vous sentez un peu perdu dans la nébuleuse des banques d'images, et pour être franc, il y'a de quoi.

Tout le propos de ce Guide de Survie est de vous éclairer sans langue de bois. Nous sommes passé par là. Depuis 35 ans que nous pratiquons le stockshot, une certaine expérience s'est installée. Un flair, et une envie de transmettre.

Nous allons donc vous dérouler toute une série de conseils et de réponses pour vous aider à prendre l'une des plus difficille décision qu'il soit pour un artiste visuel désireux de vivre de ses créations : à qui faire confiance, dans quelles conditions exercer, et pour quel gain en définitive?

Nous partons du postulat que vous n'êtes pas un amateur et que ce que vous recherchez c'est moins la gloire d'être publié que l'argent sonnant et trébuchant qui vous permettra de payer vos factures et nourrir vos prochains projets créatifs.

Pour vous, faire des images et vivre de vos droits d'auteurs, est un métier, non un hobby. Alors en piste, car nous avons un long chemin à faire.

Il sera difficille et semé d'embûche, mais si vous tenez bon, quelle vie passionnante, riche et indépendante vous attends!

Suivez le guide !

 

Le guide de survie en banque d’images

(à l'attention des artistes visuels professionnels)

Rédigé par Sami Sarkis, photographe-réalisateur,
fondateur de l'agence HOsiHO

Première publication, le 15/12/2020

© copyright HOsiHO - Reproduction interdite, même partielle

Table des Matières

#0 L'Age d'Or des banques d'images est terminé depuis 2010
#1 Posez-vous les bonnes questions et armez-vous de patience
#2 Evaluez-vous - Soyez intransigeant - Spécialisez-vous
#3 Misez tout sur le 1000
#4 Comment fonctionne et à quoi sert une banque d'images?
#5 Les critères de choix de votre banque d'images
#E Encadré : Premières questions à poser à toute agence d'illustration
#6 Le type de banques d'images à privélégier et les pièges à éviter

#7 Macrostock ou Microstock : deux modèles que tout oppose
#8 Les gains à en attendre (projections spéculatives)
#9 Le contrat d'exclusivité: Pour ou Contre?
#10 Stratégies, tarifs et pourcentages idéaux
#11 Photos ou Vidéos?
#12 Stagnation - Dilution - Découragement : soyez prêt à l'anticiper
#13 Vendre en direct : Panacée ou Chimère?                                         
#14 Pourquoi ne pas vendre des tirages?
#15 Pour aller plus loin

 

A propos de l’auteur - @samisarkis

Sami Sarkis, a débuté sa carrière de photographe professionnel en 1984, avec pour premières agences, AAA photos et Sipa Press à Paris. Très vite il s’embarque pour de multiples tours du monde, toujours un reflex en bandoulière, à la découverte des cultures, peuples et paysages de la planète, avant de goûter à d’autres disciplines tant en photo qu’en vidéo, comme par exemple la réalisation de neuf films documentaires dont Terre Maya, avec Rigoberta Menchù, prix Nobel de la Paix en 1992. Ses images ont été publié des milliers de fois, grâce à ses nombreuses collaborations avec de grandes banques d'images.

Sami a connu aussi les premiers débuts de la diffusion numérique sur Cd-Rom dès 1993, avec Corel et Photo-Alto. Puis, participa en 1996 en tant que photographe, à la première photothèque en ligne sur internet, Photodisc, revendue plus tard à Getty Images, où il conserve toujours quelques milliers de photos. Toujours à l’affût de nouvelles technologies et de nouvelles initiatives, il a lancé son premier site intenet en 1996, www.sarkis.com, et dès l’an 2001, fut l’un des premiers contributeurs d’Alamy qui ne comptait alors à peine 100.000 photos.

En 2006, il participe sans hésiter aux nouvelles collections Photographer’s Choice, lancées par Getty Images. Citons aussi l’agence Agefotostock qui représente aussi son travail en Espagne et en Amérique latine et, dernièrement la fondation de sa propre agence HOsiHO, spécialisée en images aériennes par drone et hélicoptère.


Pourquoi ce Guide de Survie pour les artistes visuels en banque d'images?

Parce que vendre ses oeuvres visuelles - illustrations, photos et vidéos - relève aujourd'hui de l'expertise pluri-disciplinaire.

Il ne suffit plus d'avoir du talent et un sublime portfolio pour prétendre vivre correctement de son travail artistique et créatif. Il faut savoir naviguer en eaux troubles et changeantes. Passer son temps à anticiper, analyser, comprendre et décider, si possible à bon escient, car toute erreur est une grave perte de temps dans un univers où tout va très vite.

Internet et les outils numériques ont ouvert de fantastiques perspectives aux créateurs d'images, qui selon leur affinité avec ces outils et leur talent de communiquant, ont pu conquérir le monde en quelques semaines, s'assurant une grande visibilité et une belle communauté de fans sur les réseaux sociaux. Mais pour quelques-uns qui percent, combiens restent anonymes et perdus dans les tréfonds de la Toile?

C'est à ceux-là que ce guide s'adresse, non pour vous montrer les voies de l'Influenceur Star que vous ne serez probablement jamais, mais plus simplement, vous dévoiler les étapes et les pièges qui vous attendent. Ce guide seul ne prétend pas tout couvrir, notamment pas la partie juridique concernant la cession de droits d'auteurs, mais il devrait déjà vous permettre d'arriver à faire les bons choix et de partir à la conquête d'une formidable activité, sur des bases solides et bien pensées, par et pour vous.


Courbe revenue 2001-2020

Courbe de revenus 2001/2020 générés par un photographe sur une seule banque d'images

avec un stock de 15000 photographies sur des thèmes très divers.


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    L'Age d'Or des banques d'images est terminé depuis 2010





Oubliez tout de suite vos références pré-2010 au sujet des ventes juteuses, nombreuses et gratifiantes que nous, les dinosaures du stock-shot, avons connu entre 1980 et 2005/2010, comme l'atteste très bien la courbe ci-dessus. Cet Age d'Or est définitivement révolu, en partie par l'avénement de la technologie numérique de production et de diffusion d'images.

En quelques années, ces technologies ont permis de rebattre les cartes. Adieu la petite agence photo de quelques mètres carrés qui vous recevez avec vos classeurs diapos et la loupe rivée à l'oeil prête à se réjouir (ou à démolir!) les photographies que vous soumettiez sur rendez-vous et qui, comme par magie, allait reprendre vie sur la table lumineuse, sous l'oeil curieux et scrutateur de la fondatrice ou du fondateur!

Adieu les pellicules argentiques, les labos et leurs odeurs de chimie, la mécanique des reflex ou le reflex mécanique (!), adieu aussi la cassette vidéo qui se coinçe dans le magnétoscope, la caméra vidéo de 15 kilos, et les batteries au plomb qui portaient si bien leur nom...!

Adieu les envois par Fedex our DHL. Adieu la relation avec un Editeur dédié. Adieu le café et la chaleur d'un instant suspendu entre la Réalité et nos Rêves.

Adieu aussi les rencontres avec nos confrères aux Salons de l'image, de la vidéo et de la photo, autant d'opportunités de se ressourcer et de de sortir de sa solitude, de progresser aussi.

Adieu à cette impression d'être un témoin rare, un privilégié de la chose vue, un artiste du concept, de studio, ou de Nature(s), plus ou moins morte, ou carrèment polluée.

Fini ce temps ou nous étions des Individus à part entière pour Notre agence d'illustration.

Bonjour le Crowd-Sourcing, l'Anonymat, l'Upload et le Download, les écrans et les claviers, les cartes mémoire et les FTP. 

Bonjour aussi la Dilution de nos images dans d'immenses fonds sans fin d'internet.

Bonjour l'image gratuite, ou si peu chère. Vive la copie, le piratage, la malfaçon, la remise en question de la notion de Droits d'Auteurs.

Bonjour les Smartphones et les plateformes d'e-commerce qui font de chacun de nous un Créatif Visuel en puissance. Au moins une fois dans sa vie, comme le chantait David Bowie :"You Can Be Hero, Just For One Day!"

Et presque tout le monde est, ou sera Photographe/vidéaste, au moins un jour dans sa vie, le dimanche de préférence!

Le paradoxe absolu est qu'il n'a jamais était aussi facile de vendre et produire des images. Pour un artiste, grâce au numérique, la courbe d'apprentissage et de progression est très rapide. Essayer des choses, les voir immédiatement sur un écran, recommencer et s'améliorer, sont un jeu d'enfant.

Pour une banque d'images, ou un artiste désireux de vendre en direct, en quelques clics, il est facile d'être présent sur la toile et de proposer des milliers d'images à des milliards de gens!

Tout est plus simple, immédiat, accessible, et peu cher, en apparence seulement. Car, à s'y pencher de plus près comme nous allons le faire dans ce guide, la chose s'avère bien plus subtile et complexe. Ne serait-ce que par l'hyper-concurrence qu'elle engendre.

C'est facile? Immédiat? Simple et pas cher? Cela élargit de facto considérablement le champs des initiés qui joueront avec ou contre vous, avec des conséquences pas toujours très positives.

Sans vouloir jouer les nostalgiques ringards sur le registre du "C'était mieux avant", il fallait juste rappeller ce qui se faisait avant l'ère du tout numérique.

Ere que nous adorons, mais pas béatement!

Et si on attaquait le voyage?

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    Posez-vous les bonnes questions et armez-vous de patience





Commencez par déterminer votre objectif principal.

Que cherchez-vous en intégrant une banque d'images? Est-ce un complément de revenu ou votre dessein est d'en vivre décèment à temps plein? 

Dans les deux cas, il va falloir être très patient!

Le temps de mettre en ligne vos premières images sera en moyenne de l'ordre de 3 à 6 mois dans la plupart des cas. Le temps de voir les premières retombées financières, voilà encore 6 mois de plus - minimum - à attendre avant de savoir si vous avez fait les bons choix.

Autant dire que la route que vous vous apprêtez à prendre est longue et incertaine. L'unité de mesure du temps est en Année, non en jour ou semaine.

Il n'y a aucune voie Royale, et l'échec fait partie du grand jeu spéculatif que vous vous apprêtez à jouer.

Spéculatif, car vos images n'ont été commandé par personne. Personne ne les attends, personne n'en a à priori besoin.

En l'occurence, voilà pourquoi personne, hormis les charlatants, ne peut vous garantir des ventes, des revenus, et encore moins réguliers et conséquents.

Si vous n'êtes pas découragés, passons au second point!

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    Evaluez-vous - Soyez intransigeant - Spécialisez-vous



Commencez par regarder les images de vos pairs. Comment vous situez-vous?

Si vos créations souffrent la comparaison avec les meilleurs artistes des banques d'images haut-de-gamme, alors vous avez vos chances de monétiser les vôtres. Autrement, passez votre chemin car les images médiocres, sans originalité, sans créativité, techniquement bancales, même s'il existe des exceptions, ne se vendront pas, ou si peu. Vous courez à la déception et vous aurez perdu une ou deux années pour rien.

Maintenant, rassemblez vos plus belles images et déterminez une tendance. Faites-vous aider par des regards tiers, ne vous jugez pas seul. Ce métier est éminement solitaire et c'est pour cela qu'il ne faut pas rester enfermé devant ses visuels.

Montrez-les et questionner le regard de l'autre. Ne vous vexez pas d'une remarque négative. Au contraire, nourrissez-vous en!

Cette tendance, donc, celle que dessine vos images préférées, ce sera votre Spécialité. Celle sur laquelle vous allez tout miser dorénavant.

Pourquoi? Pour creuser un sillon. Marquer votre empreinte. S'améliorer et attirer l'attention.

Et enfin gagner en reconnaissance : "Ah, mais c'est machin qui l'a shooté ça, non?"

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    Misez tout sur le 1000



Votre portfolio en banque d'images doit être conséquent. Vous ne gagnerez rien avec moins de 1000 photos ou vidéos en stocks.

Et quand on dit 1000, c'est 1000 images sur 899 sujets différents, et non 1000 images sur 200 sujets différents.

Il faut donc jouer la variété, la quantité, et toujours avec les pré-requis que sont le Regard de l'artiste et la maîtrise technique.

Pourquoi 1000 ? Pour râtisser large dès le départ. 

Comme nous vous le disions au début, c'est un jeu spéculatif. Nul ne sait où est la demande, alors ne jouez pas toujours les mêmes cartes. Jouez le maximum de cartes différentes. A un moment, vous saurez, par vous-mêmes et pour vous mêmes, ce qui marche, ce qui intéresse les acheteurs utilisant les banques d'images. 

Il n'existe aucun autre moyen de connaître un marché. Il faut le sonder avec le meilleur des produits, et le maximum de choix.

Car ne l'oubliez jamais : le jour où vous entrez en banque d'images, vous devenez aussi un businessman ou woman !

Inutile de se mentir : il va falloir compter, calculer, anticiper, choisir, recentrer, mettre un frein ou un coup d'accélérateur sur ce qui marche ou non.

Bref, prendre des décisons en permanence. Ne pas se laisser déborder par les échecs et rester toujours pro-actif et en alerte.

Alimenter encore et encore son Portfolio, le faire grossir pour ne surtout jamais le laisser choir dans un coin, ou alors, c'est qu'il en sera fini de votre incursion en banque d'images. Nous en reparlerons.

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Si vous êtes toujours parmi nous,

en piste pour une découverte de l'intérieur!




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    Comment fonctionne, et à quoi sert, une banque d'images?



Comme un intermédiaire qui prend une commission sur chaque vente!
Ca, vous l'aviez bien compris, sauf que pour en arriver là, il y'a une sacrée structure, une organisation et une gestion, de préférence sans faille.

Pour commencer, il faut constituer un fond avec un grand choix d'images, si possible exceptionnelles, sur une ou plusieurs thématiques fortes. HOsiHO, c'est l'aérien, et le timelapse, par exemple.

Pour constituer ce fond, il faut des auteurs qui vous font confiance et qui pensent que le temps qu'ils vont passer à soumettre des images sera rentabilisé par des ventes. Logique, c'est même l'objectif premier de toute banque d'images ! Mais toutes ne réussissent pas le pari d'attirer suffisement d'acheteurs réguliers, et se retrouvent très vite en situation précaire, voir en faillite.

Impossible de prédire l'avenir, mais il faut savoir aussi prendre des risques si vous êtes convaincus que cette agence-là saura mieux vous représenter que cette agence-ci!

Revenons au fonctionnement: une plateforme internet est indispensable de nos jours pour toucher le plus large nombre d'acheteurs potentiels partout dans le monde. En dehors du fait qu'elle doit être agréable et fonctionnelle, elle doit surtout avoir suffisement de matière, comprenez de médias en stock, pour convaincre et faire revenir les prospects.

L'agence d'illustration de nos jours, ressemble de plus en plus à une start-up internet, et a essentiellement trois missions à mener :

              • faire croître son stock avec un noyeau dur d'auteurs productifs et talentueux
              • attirer toujours plus d'acheteurs de tous les pays. C'est la force du web!
              • maintenir un site internet au top des technologies, tout en boostant son référencement


Ca a l'air simple mais c'est un vrai travail, de vraies compétences et c'est particulièrement long!

Long, parce que la confiance ne se décrète pas, elle se gagne au fil du temps, de paire avec la notoriété. Les acheteurs se passent le mot, les auteurs aussi. La machine se met en route, et peu à peu le stock et les ventes grossissent.

Si avec cela, le marketing suit, les coups médiatiques aussi, l'agence se place de mieux en mieux sur Google et dans les recherches. La machine peut alors s'emballer, et la banque d'images aura passer le cap du lancement. Gare alors à la folie des grandeurs, et à un management débridé qui ne tient plus compte de l'essence même du départ. Tant d'agences ont trahit leur postulat de départ. Tant ont trahit les auteurs, et en quelques sortes aussi trompé les acheteurs. 

C'est l'un des risques, non des moindres, car la confiance se gagne, certes, mais elle doit surtout se maintenir faute de quoi, c'est la fin!

Soyons optimiste et imaginons que vous ne rencontrerez pas ce cas de figure et que votre agence prospèrera en restant fidèle à ses principe de bases, à son Manifeste, si elle en un. Alors, Auteurs, Acheteurs et Agence sont heureux et les images affluent, via un portail dédié aux contributeurs.

Là, il faut vraiment que ce portail où vous allez verser vos médias soient très bien pensé. Qu'il soit simple et pratique. Rapide, cela va de soit et surtout pas truffé de bugs! 

Derrière ce portail, il y'a des Editeurs, avec des yeux qui vont visionner vos images et qui accepterons ou rejettrons vos magnifiques visuels, selon la ligne éditoriale de l'agence et les goûts personnels de votre Editeur. Après tout, ce sont des humains imparfaits aussi. Alors, ne vous froissez pas en cas de rejet, cela fait parti du jeu.

On ne peut pas plaire à tout le monde mais il est toujours agréable en tant qu'auteur de savoir le pourquoi du comment. C'est pour ça qu'il est important de choisir une banque d'images qui prend le temps de dire à l'auteur pourquoi une image est refusée, ou pourquoi elle sera mise en avant!

Voilà, vous avez plus ou moins les principaux éléments constituants les rouages d'une photothèque en ligne.

Il ne vous reste plus qu'à trouver la ou les plus adaptèes à votre production et à votre sensibilité, ce qui ne va pas être une mince affaire, raison d'être du point suivant #5.

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    Les critères de choix de votre banque d'images





Rien n'est plus personnel que le choix
 d'une banque d'images! Il y'a tellement de choses à prendre en compte, à commencer par l'affinité qu'il peut y avoir entre vous et les artistes que représentent déjà l'agence. Le contact avec ses fondateurs aussi, ou les employés si c'est une entreprise d'envergure.  

Cet affect est essentiel, surtout au démarrage, car vous allez avoir besoin d'un référrent pour y arpenter sans encombres ses méandres.

Comment la trouver pour commencer? Visitez les forums et groupes Facebook (voir #15) et posez des questions à d'autres artistes qui y sont déjà. 

Recherchez sur internet et visiter le site web, envoyer un mail pour sonder s'il y a un humain ou si tout est automatisé et impersonnel.

Tenez aussi compte de la réactivité de l'agence : est-elle joingnable facilement? Répond-t-elle vite aux mails?

Ce sont des indicateurs du degré de son intérêt par rapport à vous, précieux auteur.

En dehors de cela, il faut jauger une agence sur des critères tangibles, que nous listons ici afin de ne rien oublier :

              • Sa réputation. Sa ou ses spécialités. Sa visibilité. La qualité de son fonds
              • Sa philosophie. Sa ligne éditoirale. Ses prix. Sa politique commerciale
              • Les termes du contrat d'auteur. Le pourcentage vous revenant
              • Les outils mis à votre disposition. La facilité à s'en servir. L'ergonoimie de la plateforme, pour l'auteur comme pour le client

N'oubliez surtout pas de voir si vos images y ont leur place, si elles ne risquent pas d'être noyées sous des milliers d'autres sur le même sujet ou lieu.

Car les agences généralistes, aiment prendre de tout sur tout. Elles sont peu regardantes sur le fond et plus sur la forme (la technique).

D'autres, par contre, sont sur un créneau très pointu (par exemple : l'image confessionnelle) et sont réputées pour le couvrir parfaitement. 

A vous de voir chez qui vous placer, mais les deux ont des avantages et des inconvénients. C'est pour cela qu'il faut jouer les deux tableaux, en choississant une banque d'images généraliste et une autre plus en rapport avec vos spécialités. Ainsi, vous toucherez tout les marchés, mais veuillez à bien vérifier que dans les deux cas, les prix restent proches.

Il faut impérativement éviter de placer les mêmes images dans des agences qui pratiquent des tarifs et des conditions opposées (cf point #7).

Avantage premier : l'agence généraliste aura un potentiel Client plus grand. C'est à peu prés tout, et ce n'est pas nécessairement un flux de clients intéressés par vos images...Moins regardante, elle vous a accepté comme elle acceptera beaucoup de monde. Vous serez vite oublié et donc un anonyme de plus. Pour rester visible, il vous faudra ajouter de manière exponnentielle des centaines d'images par mois, si ce n'est par semaine.

Cette frénésie peut vous convenir, mais il faut tenir sur le long terme. Et le jour ou vous ralentirez, par exemple pour reprendre votre souffle et vous ressourcer en prenant du champs, vous serez dépassé par ceux qui ne se sont pas arrêté! Vos images risque alors de passer aux oubliettes et ne plus sortir que très sporadiquement dans une recherche élargie.

Pourquoi? A cause de l'Algorythme qui sera mis en place pour gérer l'énorme afflux d'images! L'Algorythme et la Dilution dont il est question au point #12.

Notre expérience a montré que Small is Beautifull ! Une petite ou moyenne agence aura bien plus à coeur de vous choyer et vous mettre en avant qu'une multinationale disposant déjà de millions d'images et de dizaines de milliers d'auteurs. Vos chances de ventes y seront plus grandes et souvent à bien meilleur prix que dans l'agence "globale".

Pour finir sur ce point des Critères de choix, il est difficille de dire, sans se tromper, que telle ou telle agence est idéale pour vous. D'abord parce qu'elle n'existe que sur le papier. Il est plus question de trouver une agence avec le moins d'inconvénients pour un auteur, que de s'imaginer en trouver une parfaite!

Attention aussi aux trop belles promesses non écrites. Contentez-vous de ce qui est écrit dans le contrat mais ne vous leurrez pas, tarifs, pourcentages, types de licences et autres surprises se retrouveront souvent modifiés, unilatéralement, car l'agence garde le contrôle de ses postes. Et c'est (trop) souvent aux détriments des auteurs... Votre seul recours en cas de désaccord sur de nouvelles orientations ou conditions inacceptables sera de mettre un terme à votre contrat, à son échéance, ou de ne plus contribuer. Ceci supposera de reprendre votre bâton de pélerin pour la remplacer, et vous savez maintenant que c'est une sinécure. Raison de plus de bien réfléchir avant de signer avec une nouvelle banque d'images.

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AVANT DE SIGNER!

Premières questions à poser à toute agence d'illustration

En tant qu'auteur, vous avez tous les pouvoirs, avant de signer un contrat. Mais après, vous êtes contraint d'en subir les termes, aussi, mieux vaut bien l'étudier et vérifier que l'agence correspond bien à vos attentes, vos valeurs. Voici une liste des points essentielles à aborder et vérifier avant de vous engager.

____________________________________________

S'agit-il d'un contrat exclusif ou non-exclusif?

Quelle est ma part sur les ventes?

Sous-distribuez-vous mes images, à qui, puis-je opter pour ou contre?

Qui sont vos clients: secteurs principaux et territoires?

Vos efforts marketing et communication?

Quels sont les prix de ventes des photos et des vidéos?

Taux maximal des réductions octroyées?

Proposez-vous des formules d'abonnements, des packs?

Comment puis-je suivre mes ventes?

Comment puis-je télécharger mes images?

Quels formats et codecs acceptez-vous?

Comment gérez-vous l'importation de métadonnées?

Corrigez-vous/améliorez-vous mes mots-clés et légendes?

En combien de langue traduisez-vous les métadonnées?____________________________________________

Prenez aussi le temps de lire les termes des licences proposées

et n'hésitez pas à demander des éclaircissements si besoin.

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    Le type de banques d'images à privélégier et les pièges à éviter!





Pas question de vous donner des noms mais des lignes directrices issues du fruit de nos expériences, partagées sur des décennies avec nombre de nos collègues.

Pas de liste noire car nous ne voulons ni donner des leçons, ni nous fâcher avec nos consoeurs Agences d'illustration. Et puis, soyons francs, nos mésaventures avec telle ou telle société, n'est pas forcément universelle.

Cela étant dit, en matière de banque d'images il est un principe constant que nous avons effleuré au point #5 précédent : il s'agit de la Croissance ou si vous préférrez de la Taille de l'agence.

Ce qui est absolument certain, c'est que toutes les agences, sauf exception, ont démarré de rien. Toutes ont du séduire Acheteurs et Auteurs pour se lancer.

A ce stade, elles sont toutes formidables, prometteuses, sympathiques, disponibles et peu avares en conseils et retours en tout genres.

Mieux, elle sont même généreuses avec un beau pourcentage reversé à l'auteur (50 à 70%, soit tout l'inverse des plus importantes banques d'images, qui se gardent la part du Lion !).

C'est donc le moment idéal pour y entrer, participer à son lancement, contribuer même à sa croissance en alimentant avec enthousiasme son fonds, participer à ses échecs, ses succés, et partager tout cela à une échelle humaine, avec les fondateurs, les premiers employés, et bien-entendu vos paires artistes !

Evidèmment, ce moment de grâce, cet Idéal, ne durera qu'un temps et nul ne sait si l'agence rencontrera son marché, donc si votre investissement paiera suffisament.

Le risque paie dit-on. Oui, mais pas toujours, pas pour tous. A vous de voir si vous avez la fibre pionnière ou si vous préférrez jouer en terrain balisé.

Attention, quand on dit "risque" c'est de votre temps et de vos illusions dont il s'agit. Donc il faut relativiser et comparer.

Comparer à quoi? A une banque d'images mature, de taille moyenne (moins d'un million d'images).

Bien installée depuis une ou deux décennies, elle a une bonne réputation et une ligne éditoriale claire qui lui vaut une véritable reconnaissance des acheteurs professionnels que sont les iconographes et recherchistes audiovisuels. Avec une agence de ce type, le plus dur sera de rentrer. Elles ont déjà du stock et cherchent des Perles rares. Terminée la phase d'accumulation, voici venu le temps de la consolidation.

Elles voudront des images rares, meilleures, diverses. Des images qui enrichiront leurs fonds sans le diluer avec du "bruit".

Le "bruit" pour un acheteur ce sont toutes ces images sans intérêts, sans rapport évident avec le sujet recherché, ou en doublon, vues et revues. Alors, oui, l'agence en consolidation cherche le mouton à cinq pates, et si vous avez ce qu'elle cherche, alors foncez! Vous serez en sécurité, et en très bonne compagnie avec des conseils, des idées de ce qu'il faudrait shooter.Vous serez accompagné par un éditeur qui vous guidera, ce qui devrait vous permettre de faire de plus en plus de ventes.

Enfin, ça c'est dans le meilleur des cas, mais cela existe, et peut durer. Reste à voir la rémunération et les tarifs pratiqués, mais en général nous sommes dans la gamme Macrostock (cf #7) !

Pour conclure ce point déterminant pour votre avenir, voici les pièges qu'il vous faut absolument éviter au moment de contracter avec des photothèques/vidéothèques :

              • ne pas accepter une commission inférieure à 40%
              • ne pas signer un contrat d'exclusivité (voir le point #9)
              • ne pas dévaloriser votre travail en le proposant à bas prix (voir point #8)
              • ne pas avoir une vision à court terme, le stock est par définition l'école de la patience : l'unité de temps se mesure en Année pas en jours ou semaines
              • ne pas rejoindre les poids-lourds du secteur, vous serrez pressé comme un citron puis jetté au moindre désaccord (cad changement de tarifs et/ou baisse de votre pourcentage, termes des licences, etc...)
              • ne pas s'éparpiller sur plus de 2 ou 3 banques d'images. Le temps c'est de l'argent, et se dispérser est chronophage en plus d'être contre-productif, question marketing, car vous vous concurrencerez vous-mêmes. Un comble!

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    Macrostock 
ou Microstock : deux modèles que tout oppose!





C'est une question sensible et assez partisane, un peu comme les questions Mac ou Pc, Canon ou Nikon ! Sauf qu'elle est éminement stratégique et qu'elle change toute l'approche de cette activité que vous vous apprétez à lancer.  

Bon, admettons-le, ce qui suit n'est que notre point de vue et non une vérité intangible. Certains ont la fibre Microstock, quand d'autres, comme nous, l'avons Macrostock.

Mais peut-être vous demandez-vous de quoi parlons-nous? Voici une définition synthétique et subjective de ces deux modèles:

              • Macrostock : modèle d'agence dite traditionnelle, vendant des images avec des restrictions (usage, durée, territoire, ré-utilisation conditionnée, ...), ce à des prix non bradés, et donc variables en fonction des droits d'utilisations acquis, autrement appelés Droits Gérés. Mais il existe aussi des agences Macrostock qui pratiquent des tarifs équitables (supérieur à 300€/$ pour un clip), avec une licence forfaitaire type Libre de Droits, c.a.d. sans restrictions aucune (tous usages, toute durée, tout territoire, ré-utilisation illimité, ...). C'est ce type de licence Libre de Droits qui a donné naissance aux modèles Microstock.

              • Microstock : modèle d'agence advenue avec internet, jouant la carte du volume à très bas prix, avec un type de licence RF/LD (Royalty Free/Libre de Droits). Le souci est que les prix n'ont cessé de baisser, et qu'aujourd'hui certaines sont obligés de donner une partie des images gratuitement à leur clients pour espérer les conserver! Nul ne sait où ce mouvement s'arrêtera.

Voilà pour la définition un tantinet subjective! Maintenant, quels avantages à l'une ou à l'autre, selon nous? Tâchons d'être complet et (relativement) neutre!

Agence Microstock : souvent 100% numérique, basé sur une plateforme en ligne. Tout est fait derrière un écran, avec parfois un humain qui répondra au Ticket que vous ouvrirait pour avoir de l’aide, mais on vous invitera avant à bien lire les FAQs. Et comme la philosophie est d'être le moins cher possible, ne vous attendez pas à être choyé. En dehors de cela, il y’a des avantages et de gros inconvénients.

 

Les Avantages des Microstocks :

+ Grande visibilité de l’agence servie par de gros moyens, avec un marketing soutenu dans le monde entier, surtout par emails et publicités Google et Réseaux sociaux

+ Site ultra-performant et très rapide côté acheteur. Parfois aussi côté Auteur

+ Très facile d’y entrer : on s’inscrit en ligne, et on envoi ses premières images dans la foulée

+ Tout les sujets et thèmes sont acceptés, très grand choix d’images (des dizaines de millions), mais attention à la grande exigence technique selon le site

+ Dès la mise en ligne de nouvelles images, les ventes sont rapides, de très petits montants mais multiples : tout dépendra donc de votre Volume et de ce que vous attendiez à gagner par image

+ Suivi des ventes en temps-réel et rapport de ventes en ligne. Paiement mensuel (avec un seuil minimum de gains autour de 50,00€/$)

+ Les micros-ventes sont au début grisantes : on se prend à rêver et à faire des multiplications qui nous rendent vite millionnaire, virtuellement : « Si je faisais 100 ventes par jour, sur un an je gagnerais €€€€ ! ». Alors on soumet encore plus d’images, toujours plus, sauf que le temps passe vite et que seul, un auteur ne peut suivre le rythme d’une horde qui cours aussi vite que lui, et l'on finit par ralentir, épuisé par ce rythme, puis les illusions s’envolent...

Les inconvénients des Microstocks :

- Du fait du volume, l’auteur doit produire et télécharger constamment, autrement il est noyé sous le déluge de nouveautés et perd ses places dans les recherches, ce qui engendre bien moins de ventes. C’est une éternelle course contre la montre qui vous est imposée avec ce modèle. Les anglais ont une expression très parlante et bien adaptée à cette situation : Running To Stand Still (Courir pour Rester debout).

- Licence forfaitaire, type Libre de droits/RF, ce qui veut dire qu’à de rares exceptions, c’est le même prix pour une publicité Monde Entier ou pour un reportage au journal TV du soir

- Tarification incompréhensible et floue : forfaits, packs, abonnements mensuels, premium access, etc…les prix peuvent passer de quelques centaines d’euros à quelques centimes...

- Prix de vente en photo : autour d'un euro, ou d’un crédit, voir moins!

- Prix de vente en vidéo largement plus élevés qu'en photo, bien que sous-évalué : 59,00€ pour un clip en HD / 149,00€ en 4K

- Pourcentage très bas reversé aux auteurs : 15 à 30%, dans le meilleur des cas. Un scandale, et encore nous n’entrons pas dans les détails...

- Chronophage au niveau des métadonnées : c’est à l’auteur de tout faire, aucune aide, beaucoup de contraintes et d’exigences. Chaque site a son work-flow, assez exigeant et pénible, la plupart du temps. Soyez conscient que cette étape du légendage est cruciale et que vous êtes seul. Aucun humain ne passera derrière vous pour corriger les erreurs ou ajouter les manques. Or une images mal légendées avec peu de mots-clés sortira moins souvent dans les recherches, ce qui engendrera beaucoup moins de ventes.

 

Notre avis sur les Microstocks : Soyons clair, ce modèle a mené l'industrie dans une impasse en tirant l'ensemble de la filière vers le bas, au détriment des auteurs qui ont tout perdu:  leurs illusions, leur temps, et pire leur revenus. Aujourd’hui c’est tout le secteur qui est en crise et on en arrive à proposer des images gratuites. Oui, c’est un non-sens mais c’est bien réel et nous marchons sur la tête. Lire notre Appel à toutes les banques d’images de novembre 2020 (cf. #10) ainsi que cet excellent post (en anglais) Microstock Armageddon, et ce billet du célèbre et indispensable éditeur Jim Pickerell qui sur un ton sarcastique, interpelle le fondateur d'une des plus importantes banque d'images Microstocks et y décortique le revenu réel des auteurs. Impossible ensuite, d'avoir envie de la rejoindre. Ou alors, c'est que nous sommes vraiment dépassés...

Agence Macrostock : certains le qualifierons de Modèle à Papa car c'est le modèle dit historique de la banque d'images. L’immense différence entre Macrostock et Microstock est l'approche plus qualitative et plus sereine du marché. Avec des prix qui sont équitables et néanmoins réalistes. Equitable pour le vendeur et l’artiste, réaliste et malgré tout abordable pour l’acheteur qui de toutes les façons ne viendra voir une agence Macrostock que s’il n’a pas trouvé son bonheur dans les Microstocks bien moins chers, à moins qu'il ne soit de ceux qui ont conscience que l’avenir passe par un juste équilibre et qu’il vaut mieux soutenir cette économie-là, constructive car génératrice de richesse mutuelle, que celle destructive des Microstocks. Le prix est une chose, mais il y a aussi votre niveau de rémunération. C’est dans ces agences que vous trouverez encore le classique partage à 50/50, parfois même 60% ou plus pour l’auteur.

 

Les Avantages des Macrostocks :

+ Prestigieuses pour certaines, et souvent bien plus discrètes que les microstocks. Les plus importantes, donc les plus anciennes, ont un bureau, voir plusieurs, sur chaque continent.

+ L’auteur peut encore y rencontrer de vrais humains et de ce fait sera traité en tant qu’individu. Ici on vous connaît sous votre véritable nom, pas sous un pseudo ou un avatar!

+ Site web très performant, rien à envier aux Microstocks, sauf exception, mais dans dans ce cas il faut fuir car le e-commerce est une grosse part des recettes

+ Marketing à l’ancienne : visites des clients et participation aux salons spécialisés. Parfois même impression d'un catalogue et envoi postal. A l’ancienne, certes, mais ça plait, c’est devenu si rare ! Il est existe souvent un lien affectif entre l’agence et ses clients, ses auteurs. De la chaleur humaine, tout simplement.

+ Ceci n’empêche pas une présence numérique certaine par le biais des Newsletters, de publicités ciblées et des réseaux sociaux

+ Portail Auteur suffisant pour envoyer ses images et les retrouver en ligne rapidement. Il y a encore de la marge pour atteindre ceux des micros, ceci dit!

+ Acceptation d’images beaucoup plus qualitative que quantitative. Recherche de l’excellence, de l’image parfaite qui se suffit à elle même. Peu de bruit donc. Pour le bonheur des clients !

+ Tarifs 2 à 10 fois plus élevée que sur les micros par le jeu de la modulation du prix selon l’usage principal et des limitations appliquées (variables selon la licence et l’agence)
+ Pourcentage favorable à l’auteur : entre 40 et 60%
 

Les inconvénients des Macrostocks :

- Il est plus difficile d’y entrer, surtout chez les plus anciennes agences, à moins d’avoir des images qui iront combler un manque ou une nouvelle thématique

- Un éditeur vous recevra ou vous écrira. Vous échangerez avec lui et il évaluera votre portfolio et son potentiel pour l’agence.

- Un vrai contrat devra être signé, mais pas forcément sur papier!
- En fin de compte, long démarrage de la collaboration, mais sur des bases solides, avec dès le départ un lien personnel et une confiance mutuelle. Ce n’est pas rien!
- Suivi des ventes encore souvent offline, donc décalé d'un mois, voir d’un trimestre. Certaines viennent peu à peu au temps-réel avec rapport de ventes en ligne, ne pas désespérer !

Notre avis sur les Macrostocks : Même si on doit distinguer entre jeunes et anciennes agences, toutes partagent la même philosophie du métier. Toutes aiment les images qu’elles représentent et qu’elles vendent. Toutes ont à coeur quand elle prennent un nouvel auteur, de le faire évoluer avec elle, de lui apporter des réponses à ses questions et des informations sur les attentes de leurs clients. Toutes veulent que leurs auteurs prospèrent parce que chacune sait qu’un auteur ravi de ses ventes, produira de nouvelles images encore plus en phase avec leur marché. En résumé, une agence Macrostock c’est une Rencontre entre un artiste et son agent ! Bémol, certaines agences historiquemenMacrostock glissent sans le dire vers des pratiques  d'agences Microstocks, en proposant des forfaits ou le prix unitaire de vente est ridicule, pour ne pas dire scandaleux.

  

En conclusion, à vous de choisir l'un de ces deux modèles mais surtout pas les deux! 

Parce qu'ils sont inconciliables, ne serait-ce que par cohérence commerciale. Vous ne pouvez pas proposer les mêmes images à deux niveaux de prix et de contraintes aussi éloignés. Choisissez un seul camp en fonction de vos convictions et méthodes de travail, et tenez-y vous. Le mérite va toujours à la clarté et un acheteur a horreur de se sentir flouer en découvrant l'images payée 1000, vendue ailleurs 100. On peut le comprendre.

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Vous y voyez plus clair?

Parlons Gros Sous et Contrats maintenant!


 

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    Les gains à en attendre (projections spéculatives)





Notre expérience nous incite à la plus grande prudence quant aux prévisions de gains en banque d’images. 

Avec les cours de la bourse, nous pensons qu’il n'y a rien de plus aléatoire, et donc de spéculatif, que de prédire un revenu sur une série d’images dont nous ne connaissons rien : ni la nature, ni le prix de vente, ni le circuit de distribution, ni l’éventuelle rareté et/ou particularité qui pourrait la rendre très prisée et donc très recherchée. Mais nous n’allons pas vous laisser sans vous donner de larges fourchettes purement indicatives, histoire de poser quelques repères et vous éviter des plans sur la Comète, proprement utopiques et inatteignables, sauf exception, bien-entendu.

Sachant que selon l’agence (Macro ou Microstock), le type de droits vendus (Libre de Droits ou Droits Gérés), l’usage acheté (de News locale à Publicité Monde entier), le prix peut osciller très fortement. 

Voyons cela par type de média.

La vidéo se vendant bien mieux, et bien plus chère que la photo, nous allons commencer par les gains à attendre d’un portfolio de 1000 clips, comme nous vous l’avions conseillé au point #3. Les prix constatés en vidéo vont de 50€ à plus de 10000€ chez certaines agences (publicité monde entier). Ne vous emballez pas, le prix médian d’un clip en 4K reste autour des 100 à 200€/$.
En moyenne, il faut s’attendre à un revenu mensuel moyen de 1 à 2€/clip et par mois, toutes agences confondues.

Soit avec un superbe portfolio très varié d'un millier de vidéos de très bonne qualité, filmées en 4K ou plus, sur des sujets recherchés, le gain potentiel mensuel est de 1000 à 2000 euros en moyenne.

La photo ne se vendant vraiment plus du tout à bon prix, nous serions tenté de vous dire d’abandonner cette activité au profit de la vidéo (voir point #11). Dans notre Manifeste, nous donnons l’exemple d’une très grande agence disposant de 200 millions de photos en stock.
Sur la base de son chiffres d’affaires 2018, nous avons calculé que le chiffre d'affaires annuel généré par photo est de 0,14€!

Oui, vous avez bien lu : 
14 centimes par photo et par an.
Alors certes, vos photos sont bien plus belles et originales que la moyenne des 200 millions de cette agence, mais quand-même, nous disposons là d’un indicateur réel. Même si vous pouvez les mettre dans 4 agences différentes et rêver de multiplier les gains, 
cela n’ira pas chercher bien plus haut qu’un ou deux euros par an et par photo.
Ceci en travaillant constamment, et durement, pour aller chercher des sujets plus difficiles, moins évidents, moins vu et revus.
Alors, oui, en vous constituant un portfolio enviable de 20 000 photographies collant à l’attente du marché, puis en produisant 5 à 10 000 autres images annuellement, vous pourrez peut-être en vivre décemment surtout si vous jouez la carte de la diversification comme nous l’exposons au point #12. De toute évidence, il y a de belles exceptions, et même si la plupart des photos se vendent aujourd’hui autour d’un malheureux euro ou dollar US, il existe encore de rares ventes à quelques centaines, voire milliers d’euros/dollars, mais cela relève plus de la chance.

Reste à jouer, modérément, la carte de la diversification, sans se cannibaliser!

Attention, pour atteindre ces moyennes, il faudra probablement mettre tout ou partie de votre portfolio, dans deux ou trois photothèques au profil assez différent, mais toujours en restant dans une zone de prix comparable (cf point #7), histoire de diversifier les marchés (par activité et par territoire) tout en jouant sur plusieurs approches marketing. Cette stratégie vous permet de pondérer les risques en ne mettant pas tous vos oeufs dans le même panier, de lisser vos revenus, sans vous cannibaliser.  Ce risque de cannibalisation se rencontre souvent chez les auteurs boulimiques qui pensent que mettre partout leurs images va augmenter leur revenus. Rien n’est plus faux. Bien au contraire. 

Se concentrer sur 2 à 3 agences complémentaires est bien plus futé et vous vous disperserez moins, tout en restant très visible des acheteurs. Sachez vous faire désirer, car si vous avez un style propre à vous, les acheteurs sauront où trouver vos images.
N’oubliez pas que ce sont des professionnels et votre agence sait où les trouver et quoi leur proposer. Ce n’est pas parce que vous êtes représenté par 12 agences (sic) que ces acheteurs achèterons 12 fois plus vos images, mais vous en avez bien conscience maintenant, n’est-ce pas ?

Bien entendu, les chiffres que nous donnons ne sont que des moyennes avec une forte amplitude, à la hausse, comme à la baisse.
Nous connaissons des auteurs qui avec la même quantité d'images gagnent quatre fois moins, et d’autres trois fois plus.

Souvent, ce sont les sujets qui font toute la différence : par exemple, si vous filmez uniquement des sujets faciles comme des paysages sans lumières exceptionnelles, la concurrence est énorme et la demande faible, de plus l’offre bon marché est pléthorique. Logique, ce sont des sujets faciles qui ne nécessitent ni recherches, ni investissement, donc à la portée de tous les amateurs, aussi. 

Contre-exemple : si vous filmez ou photographiez des gens lors de scènes de la vie quotidienne (lifestyle en indoor et outdoor), avec des autorisations signées de tous, vous aurez bien plus de chance de vendre plus cher et plus souvent, que des vues de vagues dans l'océan ou de sublimes plages, sans l'autorisation des gens reconnaissables qui s'y trouvent.

Le Sujet est donc le premier facteur de succès. La façon de le traiter aussi.

A méditer, travailler, peaufiner, pour enfin rencontrer votre marché et faire exploser ces moyennes!

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    Le contrat d'exclusivité: Pour ou Contre?





Plutôt Contre, mais ça peut se discuter. Voici pourquoi.

Le contrat non-exclusif, vous permet d'aller chez qui bon vous semble et ainsi toujours garder votre liberté de choisir à qui vous souhaitez confier vos précieuses créations. Mais attention à ne pas jouer sur tous les fronts en mettant vos images aussi bien chez les Microstocks que les Macrostocks, cad à des tarifs de plusieurs centaines, voir plusieurs milliers d'euros les droits d'exploitation pour une image. Il faut rester cohérent et s'en tenir à une poignée d'agence en phase avec votre travail et dans une même gamme de prix de vente.

A notre sens, et selon notre propre expérience, mieux vaut toucher un peu moins sur les ventes en ne s'enfermant pas dans un contrat d'exclusivité qui vous obligerai à faire confiance à une unique agence, ce jusqu'au terme de votre engagement initial (3 ans pour la plupart).

Mieux vaut mettre ses oeufs dans plusieurs paniers plutôt que dans un seul, même si le pourcentage de rémunération est supérieur en étant Auteur Exclusif (60% au lieu de 50% dans certaines photothèques). Le peu de revenu supplémentaire que suppose ce pourcentage allèchant, ne vaut pas le sacrifice de votre liberté de confier à d'autres la distribution de ces mêmes images. 

La multiplication cohérente des distributeurs, donc à des prix sensiblement équivalents, est une stratégie gagnante financièrement et vous maintiendra à l'écart d'une erreur de jugement ou d'un revers. Imaginez le drame si votre si prometteuse agence ne faisait pas, ou si peu, de ventes au bout d'une année entière ?

Pire, qu'elle décide - unilatéralement - de réduire drastiquement ses prix, qui pourtant avaient l'air correct le jour de la signature de votre contrat ? Que par dessus ce cauchemar, elle s'adonne à des promotions sauvages, et/ou à une politique tarifaire aussi absurde qu'incompréhensible ?

Tout ceci ne relève pas de la fiction. Cela nous est encore arrivé il y a peu de temps. La chose est bien réelle, et plus répandu qu'on ne pourrait le croire.  La grande inconnue n'est pas de savoir si "ça" va arriver mais "quand" cela arrivera...

Et la conséquence pour vous sera une fonte quasi-immédiate de tout vos revenus. Sans sommation. Avec vos seuls yeux pour pleurer, le temps de pouvoir sortir de votre contrat exclusif.
Avec un contrat non-exclusif, vous pouvez continuer à vendre vos images en direct et par le biais de quelques agences en adéquation avec vos valeurs.  

Aucune banque d'images, même les agences leaders du marché, ne peut vous offrir l'assurance de revenus stables à long terme.

Pour toutes ces raisons, il est bien plus prudent de jouer la carte de la non-exclusivité. Ce n'est que du bon sens, croyez-nous!

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    Stratégies, tarifs et pourcentages idéaux





Si vous avez lus les 9 points qui précèdent, vous avez déjà une bonne idée de ce qui va suivre ! 

Vous savez donc que les tarifs et les pourcentages sont grandement variables en fonction d'innombrables critères et sinon, nous vous invitons à consulter les points suivants pour avoir tous les détails de cette drôle de cuisine : points #6, #7 & #8. 

Nous sommes des idéalistes et ayant connu l’Age d’Or des banques d’images, nous ne sommes pas prêt de vous conseiller de participer à la course au moins cher. C’est probablement une question de génération et de perception des choses, mais voilà, pour nous, vendre à bas coûts et surproduire pour rester dans la partie n’est pas une option, c’est un suicide, à terme, pur et simple. Nous ne sommes pas des robots, mais des Humains, et aspirons à une vie épanouie, paisible et heureuse, non à devenir esclave de cadences que seules des machines peuvent tenir.

Nous allons donc vous projeter dans un Monde Idéal - celui que nous appelons de nos voeux à travers notre Appel aux banques d’Images de Novembre 2020.

Appel Bank - Fair Value - FR

Dans ce Monde Idéal donc, le pourcentage est de 40% minimum, pour l’Auteur des oeuvres. Un bonus de 10 ou 20% est à demander si vous succomber au contrat Exclusif (ce que nous déconseillons). 

En matière de tarifs, la chose est impossible à généraliser tant l’échelle des prix est large, mais à vous de faire vos comparaisons entre les quelques agences qui vous plaisent. Nous disons bien Plaisent. Car vous allez, en quelque sorte, vous marier avec, par contrat, avec des hauts, des bas, des disputes et peut-être même un divorce avec une rupture à terme. 

Idéalement, nous penchons pour des tarifs raisonnables et modulables en fonction de l’usage. Nous pensons qu’il est assez juste de faire payer plus les usages Commerciaux et Publicitaires, et moins les usages éditoraux. Si vous partagez ce point de vue, il faut chercher une banque d’images Macrostock

La Stratégie à suivre a été esquissé dans ce guide, mais mettons-la bien au clair à nouveau, tant elle est cruciale à bien des égards : 

Ne choisissez que des banques d’images qui vous correspondent, pour qui vous avez de l’admiration, de l’estime et donc qui vous font réellement vibrer. Peu importe les raisons, mais cet aspect affect est fondamental car c’est lui qui sera le moteur de votre relation, le jour où vous perdrez la foi en elle, ou en vous. 

Ne vendez vos images que via 3 ou 4 agences, si vous signez un contrat non-exclusif comme nous vous le (re)-conseillons. Ne saturez pas le marché en mettant vos images partout, en pensant que vous allez aussi facilement multiplier les ventes. C’est justement le contraire qui vous arrivera car c'est un très mauvais signal envoyé aux acheteurs récurrents ou aux prescripteurs que sont les documentalistes visuels (ceux que toutes les agences se disputent!). 

Restez cohérent sur votre valeur. Quelque soit l’agence, les prix doivent se tenir dans une marge de + ou - 20%. Une agence ne peut vendre la même image 2 ou 5 fois plus chère que sa consoeur, même si elle a des acheteurs qui lui sont fidèles. A l’heure de Google, un enfant de 3 ans sait trouver la boutique la moins chère. Alors imaginez un pro de l’édition ou de l’audiovisuel ! 

Produisez et soumettez régulièrement de nouvelles images. Habituez vos agences et leurs clients à votre propre rythme de production, mais habituez-les à recevoir des nouveautés car rien n’est moins pire qu’un portfolio qui stagne et qui par conséquent se meurt. Tout aussi talentueux et unique que vous soyez, personne ne se souviens éternellement de qui que ce soit. Il faut rester en contact avec votre éditeur, c’est votre ambassadeur auprès de ses collègues de l’agence et par dessus tout, les clients. Clients qui sont toujours friands de voir que vous êtes toujours là, même s’ils achèteront au final des images anciennes, ils se sentent rassurés de voir les auteurs et l’agence bien vivante, pleine de projet et de dynamisme ! 

La psychologie en marketing est un facteur essentiel. Ne le négligez donc jamais, c’est dans votre intérêt direct, pas seulement celui de vos agences.

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    Photos ou Vidéos ? 





La photographie ne se vend plus à un tarif convenable de nos jours
, du moins pas pour un photographe qui prend son temps et fait les choses avec inspiration et attachement. Non pas qu’il n’y ait plus d’acheteurs de photos, au contraire, ils sont encore plus nombreux aujourd’hui car tout le monde en a besoin, mais la photographie est devenue une marchandise comme une autre, avec des niveaux d’exigences qui ont chuté, et une appétence pour la nouveauté qui est simplement affolante.
A peine sortie, votre photo sera - peut-être - vendue de multiples fois à tout petit prix, puis vue et repérée par vos confrères, elle sera imitée, puis vite enterrée par le flux nouveau d'images, et donc oubliée de tous.
Comment alors lutter et espérer gagner de l’argent sur un temps aussi court (quelques semaines)? 
Nous n’avons pas de solution, malheureusement. 

Au côté éphémère, il faut ajouter les niveaux de prix de ventes très bas en photo (sauf à de très rares exceptions), la durée de vie ultra-courte, et une offre absolument énorme, qu’à notre avis il ne fait plus sens d’espérer rentabiliser ses reportages ou ses oeuvres photographiques en les proposant uniquement en banques d'images. Ou alors, en complément d’un projet initial, bien rétribué et ayant permit d’amortir l’investissement inhérent à sa production. Voir nos autres pistes pour rentabiliser ses photos au long cours, en #13. 

La messe semble donc dite, côté photo. 

Aujourd’hui, un artiste visuel voulant prospérer en agence d’illustration doit impérativement se concentrer prioritairement sur la production d’images animées. 

La vidéo, même si elle coûte un peu plus chère à créer à cause de l’équipement nécessaire, est devenue très abordable et délivre une excellente qualité d'images en 4K. Les tarifs de vente de clips en banque d’images sont très nettement supérieurs et la demande est en constante augmentation. 

Néanmoins, nous vous incitons par ailleurs à faire aussi des photos lors de ces tournages vidéos car elles ne vous coûteront rien de plus et peuvent toujours générer quelques revenus sporadiques complémentaires. Attention cependant à ne pas vous disperser et à vouloir faire les deux au même niveau car cela ne marchera pas. Privilégiez la vidéo, et une fois acquise et bien en boîte, finissez la séance par quelques photos. Si le temps manque, tant pis, la priorité est de bien filmer votre sujet. De plus, dites-vous qu’il sera toujours possible d’extraire une image fixe d’une vidéo 4K ou plus (en 8 millions de pixels minimum), mais l’inverse est impossible. Même si la qualité est incomparable à une vraie photo native, cela peut être suffisant pour des utilisations Ecrans ou Presse

La vidéo est donc devenue en quelque sorte le Graal pour l’artiste voulant vivre des ses droits d’auteurs et garder une indépendance de vie et de création quasi-totale. Hier, c’était la photographie, qui sait ce qu’il en sera dans le futur? Si nous l’évoquons, c’est pour souligner le côté relatif de ce métier et le besoin de rester en alerte et ouvert aux nouveautés du monde, des technologies et de tout ce que vous pouvez en faire. 

Etre en alerte, c’est être en capacité d’anticiper une nouvelle tendance, un nouveau marché, bien avant les autres, mais c’est aussi accepter de se remettre en cause, de relever les défis et ne pas rechigner face aux évolutions et révolutions qui immanquablement se présenterons lors de votre parcours professionnel.
Etre ouvert et passionné, c’est en partie la clé de votre futur succès.

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Créer des images et les vendre, c'est aussi faire


face à l'hyper-complexité du monde.


 

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    Stagnation - 
Dilution - Découragement : soyez prêt à l'anticiper



Le temps a passé. Vous voilà maintenant embarqué dans la grande aventure de la vente de vos images. Vous encaissez enfin vos premiers revenus et profitez de votre liberté créative. Enfin, vous allez pouvoir vous reposer, créer et jouir de la vie. Votre ou vos agences font un travail fantastique pour vous mettre en avant et vous suivez leurs conseils ou les demandes spécifiques de leurs clients. 

Vous êtes attentif et toujours en alerte pour coller au mieux au marché. Bien-entendu, vous optimisez et diversifiez votre production et vos métadonnées, pour rester au meilleur niveau de ventes possible, voire l’augmenter. Pour une agence, vous êtes un auteur modèle ! 

Tout irait bien dans un monde parfait, mais gare à l’illusion que tout est figé, acquis et aussi simple. Dans ce domaine comme dans d’autres, l’âpreté de la concurrence, la complexité et la volatilité des choses vont entré dans votre réalité, et vos ventes en seront bien vite le reflet, à la baisse, comme il faudra s’y attendre.

Inutile de lister tout ce qui pourra affecter vos ventes, à supposer qu’elles soient bonnes. Les menaces sont légions et si vous souhaitez maintenir votre niveau de revenu sur une ou deux décennies, il vous faudra être pro-actif en permanence, ne jamais considérer quoique ce soit comme définitif, vous remettre en question, et savoir décider si oui ou non il vous faut rester avec telle ou telle agence, de tel ou tel modèle économique, avec tel ou tel type production, etc… 

L’une des menaces les plus courantes est la Stagnation de votre production, ou son non renouvellement. Sachez explorer de nouvelles voies créatives, de nouvelles thématiques et de nouvelles techniques. Soyez autant avide d’innovation et de créativité que peuvent l’être les acheteurs, vos clients, ceux que vous êtes censés servir avec les images qu’ils attendent. 

L’autre grande menace est la Dilution. Dilution de vos images dans le flot incessant de visuels déversés quotidiennement. Tout les créatifs y sont exposés et il est impossible de l’empêcher. Même si votre agence occupe une niche, ses ventes pâtirons, tôt ou tard, d’une offre concurrente et abondante. Les acheteurs n’auront plus que l’embarras du choix et vos images tomberons dans les oubliettes des moteurs de recherches, qui par leurs algorythmes impénétrables priviligient souvent les nouvelles images.

A vous donc d'alimenter très régulièrement ce flot, histoire de garder votre visibilité avec de nouveaux visuels. C’est la seule manière de rester dans la mouvance et susciter l’exploration plus approfondie de votre portfolio. 

A vous aussi de participer à sa promotion. De nombreuses agences proposent des outils pour ce faire : page de présentation dédiée à l’auteur, lien individuel vers votre portfolio, création de galeries intégrables à votre site web, mise en avant de l’auteur via blogs et newsletters, etc… A vous de vous montrer un tant soit peu commercial et d’utiliser ces options ou les demander.

Car l’agence peut beaucoup, mais avec l’aide de l’ensemble de ses auteurs, elle démultipliera sa présence, et les ventes rejaillirons sur tous. En clair, jouer en collectif pour votre propre bien, mais aussi pour celui de vos confrères. Et n’attendez pas que ce soit les autres qui bougent d’abord, ce serait une grave erreur et l’assurance du découragement annoncé.

Oui, tout celà est long, compliqué,  aléatoire et sans aucune garantie. Le découragement fait parti du jeu. Soyez donc prêt à le rencontrer et à le surmonter. Dialoguez avec vos pairs par le biais des forums, lisez les newsletters et blogs spécifiques à vos spécialités, suivez les auteurs en vue et inspirez-vous de ce qui est publié. N'hésitez pas à faire part de vos projets à vos agences. Elles savent, mieux que vous, si l’investissement dans une nouvelle production a des chances de trouver preneur. Prenez votre temps pour ne pas perdre vos revenus et vos premières illusions.

Enfin, ne partez pas dans tous les sens parce que votre Ego est trop grand ou que votre motivation est infinie. Vous n’êtes pas ici pour vous faire plaisir, vous y êtes pour faire des ventes et satisfaire un besoin, celui du Marché ! 

Réagissez en connaissance de cause et ne vous endomez jamais sur vos lauriers éphémères, faute de quoi vos revenus tout comme vos images, disparaîtrons des écrans radars des acheteurs et il en sera finit de votre carrière d’auteur en banque d’images.

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    Vendre en direct : Panacée ou Chimère ?





Chaque artiste a pu, au moins un jour dans sa vie, avoir envie de vendre lui-même son art et ses créations. On peut à l’évidence comprendre cette envie de se passer d’un intermédiaire qui, par son réseau, son carnet d’adresses et sa force de vente, peut avoir quelques facilités à vous représenter. Encore faut-il bien le choisir et qu’il corresponde bien à vos attentes, votre style, votre personnalité, comme nous avons pu le souligner tout au long de ce guide. La chose n’est pas acquise, loin s’en faut, alors, pourquoi ne pas tenter une aventure en parallèle en s’adressant directement au marché. 

Pour aussi tentant qu’il puisse paraître à prime abord, et malgré l'apparente facilité de la vente en direct à l’heure d’internet et de la globalisation, il y a un certains nombre de tâches et d'obligations qu’il faut absolument prendre en considération avant de s’imaginer partir seul à la conquête du monde via les réseaux sociaux, doté d’un site web regorgeant, à n’en pas douter, du meilleur de votre production visuelle.
Nous n’allons pas vous décourager, mais nous allons poser quelques jalons de manière détaillée et pragmatique en listant ce que vendre en direct ses images sur internet signifie, étapes par étapes, jour après jour. A vous ensuite de juger le Pour et le Contre, et de mesurer le degré de votre motivation.


Précisons que par Vendre en direct, 
nous entendons la cession des droits d’utilisation et d’exploitation d’images clairement définie par une licence en bonne et due forme. Pour la vente de tirages sur divers supports, voir le point suivant #14.

Le postulat de départ : 

  • vous avez un portfolio ciblé et absolument unique et fourni (5 à 10000 photos ou vidéos minimum) 
  • vous avez une vraie connaissance des méandres d'Internet : de l'édition de pages web, à la compréhension des termes E-commerce, Analytics, Html, SEO, SEA, tout comme l'utilisation des Réseaux Sociaux pour assurer votre promotion
  • vous avez déjà publié des sites webs et êtes prêt à mouiller votre chemise pour ce nouveau projet de site de vente en ligne
  • vous avez des connaissances en marketing digital, ou êtes disposé à vous entourer en conséquence
  • vous avez beaucoup de temps pour le réaliser, l’entretenir, le faire connaître et répondre aux requêtes des visiteurs
  • vous avez de la patience, énormément d’enthousiasme, et un brin d’inconscience !
 
Si tel est le cas, voyons très concrètement ce à quoi vous allez vous engager en créant votre propre site internet de vente de droits d’exploitation de vos photos, vidéos et/ou illustrations.
Ce road book de la création d'un site de commerce en ligne est volontairement succinct car notre propos n’est de vous expliquer comment faire mais de vous présenter la charge de travail et d’investissement que cela représente. Si vous décidez de vous lancer, il existe suffisamment de ressources en ligne qui détaillent les phases pour le réaliser.
 
 
Créer un site de vente d’images en ligne, les principales étapes, obligations et décisions  
 
 
  • Choisir la plateforme la mieux adaptée pour héberger vos photos et/ou vidéos, selon vos moyens, vos objectifs, les performances et services proposés. Une bonne formule pour démarrer rapidement et tester votre marché, mais vous n'en serai que locataire, et devrez vous contenter des fonctionnalités en place.
  • Penser à comparer avec l’achat d’une solution plus professionnelle et propriétaire, souvent bien plus chère : le D.A.M. (Digital Assets Management ou en français Gestion des Multimédias Numériques). Avantage : vous êtes propriétaire et pouvez demander aux développeurs des améliorations (payantes) si besoin. Vous gagnerez en flexibilité et afficherez un site ultra-pro.
  • Choisir un nom de domaine, qui deviendra votre Marque Déposée, donc, pensez à le faire enregistrer en tant que tel auprès d'un organisme spécialisé en Propriété Intelectuelle, pour votre protection. Le nom doit-être évocateur, court, facile à mémoriser. Un principe marketing de base.
  • Commencez à construire votre site seul ou à l’aide d’un webmaster, ou de personnes compétentes. Mettez-y avant tout des collections ciblées d’images exceptionnelles.
  • Proposer un moyen de paiement connu et sécurisant par carte bancaire (Stripe, Paypal) et par virement bancaire SEPA
  • Incitez vos visiteurs à créer un compte client et motivez-les à s’abonner à votre newsletter
  • Créer des pages expliquant qui vous êtes, vos spécialités, votre parcours, le processus de commande
  • Présenter les outils et avantages à disposition des visiteurs : visionneuse, partage d’images, téléchargement basse-définition, 
  • Prévoyez une stratégie de fidélisation de vos clients
  • Rédigez les termes des licences que vous proposez, et déterminez-en les prix. 
  • Rédigez vos conditions dutilisations du site, en conformité avec les règles du RGPD (règlement général sur la protection des données en Europe)
  • Traduisez votre site en deux langues minimums, dont langlais
  • Prévoyez une façon simple de s'abonner à votre Newsletter (rythme mensuel au moins) : noubliez pas de choisir un service denvoi et gestion de emailings connecté à votre site par une API
  • Alimentez suffisamment votre site avant de le lancer officiellement. Rien nest pire que dentrer dans une nouvelle boutique où il n y a pratiquement rien en rayon. Lerreur ici serait de confondre Vendre un stock dimages et Montrer vos plus belles images. Dans le second cas, un site portfolio vous suffit. Ici, nous cherchons à mener un visiteur à lachat, ce nest pas tout à fait la même logique.
  • Lancez votre site uniquement lorsqu'il sera riche et complet. Prévoyez un communiqué de presse pour avoir quelques relais dans les médias professionnels.
  • Une fois passée la phase de lancement, se pose la question de drainer de nouveaux visiteurs vers votre site
  • Elaborez et suivez une stratégie de communication régulière, pertinente et ciblée
  • Travaillez votre référencement naturel (le SEO) sur les moteurs de recherches, et cherchez à obtenir des liens de qualité vers votre site web
  • Mettre en ligne de nouvelles images le plus souvent possible : minimum une à deux fois par semaine, et le faire savoir
  • Faire des promotions saisonnières, mais ni trop fréquentes, ni trop exagérée (maxi. 20% conseillé)
  • Publiez fréquemment des articles sur votre blog, toujours en rapport avec votre actualité créative et celle de la profession
  • Relayez toutes vos communications sur vos réseaux sociaux, ce qui suppose d'avoir aussi des followers et des actions pour en trouver de nouveaux
  • Pensez à faire de la publicité en ligne ou dans la presse spécialisée
  • Visitez - ou exposez - dans des salons professionnels et présentez votre site et ses particularités (flyer et cartes de visites en main)
  • Soyez inventif, créatif, réactif, et n’oubliez quand même pas de produire de nouveaux visuels à proposer à votre clientèle et à vos banques d’images!
 
Notre conclusion au vu de cette longue liste: vous l’aurez compris, lancer, gérer et développer une activité de vente d’images en ligne suppose beaucoup de ressources, des moyens financiers conséquents et des connaissances en marketing.
En plus d’une très forte motivation, il faudra probablement que l’artiste sacrifie une partie de son temps consacré à ses productions visuelles, diminuant d’autant la partie de son revenu qu'il en retire.
Même si chaque cas est particulier, nous ne sommes pas certains que cet investissement soit rentable.
Il est en effet compliqué de continuer à produire de nouvelles images en demande par le biais de vos banques d’images, et à la fois gérer correctement une aventure aussi lourde que la vente en ligne qui est tout sauf passive quand elle est réalisée par l’artiste.
A titre d'exemple, lire l'interview (en anglais) d'un photographe brésilien basé à Londres, ayant franchi le pas de la vente en direct. Un témoignage et une expérience précieuse.
Vous avez maintenant le cadre global, et c'est à vous de décider où placer vos énergies! 

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    Pourquoi ne pas vendre des tirages ?





Voici une autre source passive de revenus potentiels et une façon de diversifier ses marchés, à ne considérer que quand on a déjà des milliers de clichés légendés pour les banques d'images : la vente, souvent aux particuliers, de tirages sur divers supports.

Internet foisonne de sites proposant ce service qui inclus la partie fastidieuse de la gestion de la commande, des travaux en laboratoire, de l’encadrememnt, et de l’expédition. La plupart de ces sites vous permettent de fixer votre marge sur le produit acheté par le client. Tout ce que vous avez à faire c’est de télécharger vos photos ou illustrations en veillant à bien les légender en anglais, le plus souvent, puis fixer votre marge. Attention à ne pas trop vous écarter du prix conseillé par le site du revendeur, faute de quoi vous risquez de ne pas vendre grand-chose. 

Ce qui est intéressant dans cette voie, c'est qu’elle permet d'entreprendre trois choses, à moindre effort :

              • vous diversifier sur le marché de la décoration pour les particuliers et entreprises
              • proposer des produits dérivés de vos images comme les mugs, coussins, sacs, vêtements, posters, calendriers, etc...
              • vous faire connaître du plus grand nombre (via une page Profil de l'artiste, souvent proposée par ces services)

Il ne faut pas en attendre des miracles, mais d'après notre expérience, il est toujours agréable de voir un amateur d’art acheter l'une de vos images pour l’encadrer et l’accrocher dans son salon.
Surtout qu'à l’heure où les ventes de droits en photo sont au plus bas, le fait d'encaisser quelques centaines d’euros de plus par an pour ces ventes-ci n’est absolument pas négligeable.
De plus, si vous avez créé un site internet sur une plateforme comme Photoshelter, Photodeck ou Zenfolio, par exemple, vous pouvez aussi proposer ce service de commande de tirage. La plateforme ayant des partenariats avec des laboratoires qui gèrerons les phases techniques et de livraison, moyennant une petite commission de 10 à 20% qui viennent en plus des frais de fabrications de l'objet commandé.
Nous vous encourageons donc à tester cette voie, avec toujours, à minima, quelques centaines de visuels pour commencer.
Pour une production photographique et d'illustrations, voici les meilleurs sites pour vendre des tirages dans le monde entier :
    • Fine Art America (Amérique du Nord)
    • RedBubble (Océanie)
    • Artflakes (Europe)
    • Deviantart (Amérique du Nord)
Si vous produisait des vidéos, vous pouvez extraire des vues 8 méga-pixels d’une séquence 4K, et les proposer pour des tirages de plus petites dimensions, à condition que l’image soit nette et bien exposée.
Enfin, il faut bien retraivailler les contrastes et la saturation de ses photographies destinées à un tirage, pour le rendre le plus flatteur possible. N’oubliez pas de bien étalonner votre écran avant ce genre de retouches ! 

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    Pour aller plus loin !





Pour notre part, nous sommes arrivé au terme de nos conseils, mais il ne tient plus qu'à vous de continuer le chemin, avec par exemple ces quelques sources que nous jugeons indispensables :

              • Suivre les demandes d'images aériennes par les acheteurs, sur le groupe Facebook d’HOsiHO
              • Rejoindre le groupe facebook Stock Coalitioncréé pour peser sur les banques d’images qui abusent leurs auteurs (notamment les microstocks)
              • Newsletter US Selling-Stock avec des points fréquents sur l’état du business (Us)
              • Article US Microstock Armageddonsur les conséquences du modèle Microstock sur le monde de l'image
              • Brutally Honest Guide : excellent site US et guide entièrement consacré au monde des banques d'images, par Alex Rotenberg, lui-même photographe
              • Vidéo (en anglais) ou la photographe relate, avec des chiffres et des faits, sa propre expérience décevante avec trois banques d'images pendant trois ans



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Merci d’avoir lu ce guide.

Il me reste à vous souhaiter bonne chance

dans le monde des banques d’images.

Et sachez qu'ici, à HOsiHO, nous serions ravi de vous

accueillir si vous réalisez de belles images aériennes ! 

Sami Sarkis        




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